Wode Maya, créateur de contenu ghanéen et promoteur de l’économie numérique africaine.

Wode Maya : du ciel chinois aux sommets de l’économie numérique africaine

Wode Maya, du cockpit à YouTube, met en lumière l’économie numérique africaine et ses talents à travers une narration authentique et percutante.

 

En 2015, un jeune ghanéen, Berthold Kobby Winkler Ackon. plus connu aujourd’hui sous le pseudonyme Wode Maya, qui signifie “mon nom est Maya” en chinois quitte son cockpit pour prendre une caméra. Ce qui n’était qu’une simple envie de raconter sa vie en Chine va devenir l’une des plus grandes plateformes de promotion économique et culturelle du continent africain. Avec plus de 1,5 million d’abonnés sur YouTube et des centaines de millions de vues cumulées, il est désormais l’une des figures les plus influentes de la narration africaine à l’ère numérique.

Né dans une petite ville du Ghana, Wode Maya rêve, enfant, de voler au-dessus des nuages. Son talent en mathématiques et en sciences lui ouvre les portes d’une bourse pour étudier l’ingénierie aéronautique en Chine.
Mais la Chine, bien que fascinante, lui révèle aussi les réalités du racisme et des stéréotypes. C’est en voulant briser ces préjugés que Berthold décide d’ouvrir sa chaîne YouTube. Au départ, il y partage des anecdotes humoristiques sur sa vie d’Africain en Asie, mais rapidement, il comprend que son audience est avide d’histoires authentiques sur l’Afrique moderne.

En 2018, après plusieurs années en Chine, Wode Maya prend une décision audacieuse : rentrer sur le continent et voyager à travers l’Afrique pour raconter les histoires de ses entrepreneurs, innovateurs et créateurs.
Ce choix n’est pas anodin : il parie sur l’économie numérique comme levier de transformation et mise sur YouTube pour capter l’attention internationale. Armé d’une caméra et d’une énergie contagieuse, il sillonne les routes, des start-ups technologiques de Nairobi aux projets agricoles innovants du Rwanda.

Ce qui distingue Wode Maya, c’est sa capacité à lier storytelling et développement économique. Dans chacune de ses vidéos, il met en lumière non seulement des réussites individuelles, mais aussi des opportunités d’investissement.

  • Un entrepreneur kényan qui transforme les déchets plastiques en briques écologiques.
  • Une jeune ivoirienne qui révolutionne l’exportation de cacao bio.
  • Un programme ghanéen qui forme des jeunes aux métiers du digital.

Ces histoires ne sont pas de simples portraits : elles deviennent des vitrines économiques qui attirent investisseurs et partenariats. Plusieurs entrepreneurs qu’il a interviewés témoignent avoir vu leur chiffre d’affaires exploser après sa publication.

Wode Maya n’est pas qu’un créateur de contenu, il est un influenceur économique. En donnant la parole à des acteurs locaux souvent ignorés des médias traditionnels, il contribue à changer la perception globale de l’Afrique.
Son modèle repose sur un écosystème collaboratif : les vidéos sont financées par les revenus publicitaires, les dons de la diaspora et les collaborations avec des marques engagées. Ce système lui permet d’agir en indépendant, sans pression éditoriale.

Les chiffres derrière l’impact

  • +1,5 million d’abonnés YouTube
  • Plus de 100 villes africaines visités (toutes sauf quelques zones de conflit)
  • Des dizaines de millions de dollars d’opportunités économiques générées indirectement grâce à la visibilité offerte
  • Une communauté mondiale qui relie diaspora, investisseurs et talents africains.

L’histoire de Wode Maya illustre la montée en puissance d’une nouvelle génération d’ambassadeurs africains qui utilisent les outils numériques pour influencer l’économie réelle.
Il prouve qu’une caméra, un réseau et une vision peuvent peser autant qu’une campagne institutionnelle. Dans un continent où la narration est souvent contrôlée de l’extérieur, il impose une voix authentique, connectée aux réalités du terrain.

De pilote en devenir à conteur d’histoires économiques, Wode Maya incarne le potentiel d’une Afrique qui se raconte et s’exporte par elle-même. Son parcours inspire autant les jeunes créateurs de contenu que les décideurs économiques. Dans un monde où l’image vaut souvent plus que les chiffres, il démontre qu’un simple récit bien construit peut déclencher de véritables transformations économiques.
Et si, demain, le futur de l’économie africaine passait aussi par l’objectif d’une caméra ?

 

 

Par Terry M pour Africa TIMES Magazine

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