Kamel Koné, un nom qui résonne avec force dans le paysage pétrolier ivoirien. Cet entrepreneur de 41 ans, à la tête d’Hydrodrill S.A. et du GESPETROGAZ-CI, revient sur son parcours éclectique dans une interview exclusive accordée à Africa TIMES Magazine. Découvrez les fondations d’Hydrodrill, l’ambition qui anime cette entreprise de services pétroliers, et la vision de Kamel Koné pour un développement local robuste et une énergie responsable en Afrique. Au-delà des aspects techniques et économiques, cette conversation révèle un leader engagé, soucieux de l’impact de son secteur et désireux d’inspirer la prochaine génération d’entrepreneurs africains. Plongez au cœur des réflexions d’une figure emblématique qui façonne l’avenir énergétique de la Côte d’Ivoire.
Kamel Koné, vous êtes une figure emblématique du secteur pétrolier en Côte d’Ivoire. Mais avant de rentrer dans le vif du sujet, pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vous, qui est Kamel Koné ?
Je suis d’abord marié et père de 4 adorables filles. Ensuite, je suis un entrepreneur ivoirien de 41 ans, passionné par le développement du secteur énergétique en Afrique. Diplômé de l’ESC Toulouse, j’ai commencé ma carrière dans divers secteurs avant de me spécialiser dans le pétrole et le gaz. Aujourd’hui, je suis le Directeur Général et co-fondateur d’Hydrodrill S.A., une entreprise ivoirienne qui joue un rôle actif dans l’industrie pétrolière et parapétrolière en Afrique de l’Ouest et Président du GES PETROGAZ -CI, le Groupement des Entreprises de services Pétroliers et Gaziers de Côte d’Ivoire.
Vous êtes diplômé de l’ESC Toulouse en France. Comment cette formation a-t-elle influencé votre vision du management et votre approche des défis professionnels ?
Mon passage à l’ESC Toulouse m’a apporté une solide formation académique, mais surtout une ouverture sur le monde des affaires à l’international. J’y ai appris la rigueur, la stratégie et l’importance du leadership. Cette formation m’a donné les outils pour structurer mes entreprises et faire face aux défis d’un secteur aussi exigeant que celui de l’Energie.
En dehors de votre travail, êtes-vous impliqué dans des activités sociales ou communautaires ? Si oui, lesquelles et pourquoi ?
Oui, je crois fermement que les entreprises doivent jouer un rôle actif dans le développement communautaire. Je soutiens plusieurs initiatives axées sur l’éducation et la formation des jeunes en Côte d’Ivoire, notamment dans les domaines techniques et scientifiques. Je suis également président du GESPETROGAZ CI, une association qui regroupe les entreprises de services pétroliers Ivoiriens.
Vous avez travaillé dans plusieurs secteurs (bancaire, informatique, industriel) avant de vous spécialiser dans le pétrole et le gaz. Comment ces expériences ont-elles façonné votre approche du secteur pétrolier et gazier ?
Chaque expérience a été une brique qui a construit ma vision. Le secteur bancaire m’a donné une compréhension fine des mécanismes de financement, l’informatique m’a appris l’importance de l’innovation, et l’industrie m’a apporté une approche pragmatique du terrain. Dans le pétrole et le gaz, il faut maîtriser ces trois aspects pour anticiper les défis et optimiser la chaîne de valeur.
Qu’est-ce qui vous a poussé à co-fonder Hydrodrill S.A. ? Quels ont été les défis majeurs lors du lancement de cette entreprise ?
Mon père a effectué toute sa carrière dans le pétrole et il a représenté le principal actif dans notre aventure entrepreneuriale, souvent, lorsqu’on veut entreprendre, nous avons tendance à chercher des idées complexes et chez Hydrodrill, nous avons juste utilisé les compétences techniques de notre pères. L’idée derrière Hydrodrill était de créer une entreprise ivoirienne capable de fournir des services pétroliers avec les standards internationaux. L’un des plus grands défis a été la structuration, ensuite l’accès au financement et la mise en place de compétences locales qualifiées. Nous avons relevé ces défis en nouant des partenariats stratégiques et en investissant dans la formation.
Que fait Hydrodrill dans le secteur, quelles sont vos activités dans le domaine pétrole, gaz et de l’énergie en Côte d’Ivoire ?
Hydrodrill est engagée dans les services de maintenance et d’opérations pétrolières. Nous avons également une participation dans les bloc CI-11 et CI-705 en Côte d’Ivoire. En plus, nous accompagnons les opérateurs internationaux dans la mise en œuvre des normes locales et le développement du contenu local. Nous sommes également présents à l’international, notamment en Guinée Equatoriale.
Peut-on dire Hydrodrill, future major de l’énergie responsable en Afrique ?
C’est notre ambition ! Nous souhaitons positionner Hydrodrill comme un acteur incontournable du secteur en Afrique , avec un engagement fort en faveur de l’énergie responsable et du développement durable. Hydrodrill souhaite se positionner comme un exemple, un modèle montrant à toute la nouvelle génération Africaine qu’il est possible d’entreprendre et de réussir dans un secteur aussi complexe que l’Energie.
En tant que président du GESPETROGAZ-CI, quelle est votre vision pour le développement des entreprises locales dans le secteur pétrolier et gazier ?
Mon objectif est de créer un environnement favorable aux entreprises locales afin qu’elles puissent capter une part plus importante de la valeur ajoutée du secteur. Cela passe par la formation, l’accès au financement et une meilleure intégration dans la chaîne de valeur de l’énergie. Nous avons également un atout particulier, notre pays sera un pay producteur de pétrole dans les années à venir et c’est maintenant que nous devons nous organiser, nous structurer afin de tirer un meilleur profit de ces ressources à venir.
Pour conclure, quel conseil donneriez-vous aux jeunes Ivoiriens et Africains qui aspirent à suivre vos pas ou à se lancer dans l’entrepreneuriat ?
Je leur dirais d’oser, D’avoir de l’audace, d’apprendre et de persévérer. Le succès ne vient pas du jour au lendemain, mais avec du travail, de la rigueur et une vision claire, tout est possible. L’Afrique a un potentiel immense et c’est à nous de le concrétiser.
